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aux origines japonaises du mythe


Episode 4 : iode, plage, crustacés…et thyroïde ! ➽  lire le feuilleton estival depuis le début

Une erreur de calcul

Le mythe de la guérison à l’iode de la thyroïde a aussi une origine japonaise… tout comme la maladie de Hashimoto.

Ce n’est d’ailleurs pas tout à fait une coïncidence !

J’ai entendu ça et là sur Youtube l’argument selon lequel la population japonaise qui consomme beaucoup d’iode, en raison de son régime alimentaire riche en fruits de mer,  serait en meilleure santé que nous. Donc tout le monde devrait prendre de fortes doses d’iode. 

Après tout, certaines des sous-populations les plus saines au monde vivent effectivement au Japon et les Japonais sont globalement en meilleure santé que les Français [1].

Concernant les quantités d’iode consommées par les japonais, il y déjà une erreur de calcul toute bête dans une publication scientifique datant de 1967 qui continue de se propager.

D’où vient le mythe hexagonal du “régime à l’iode” pour soigner Hashimoto ?

Episode 3 : iode, plage, crustacés…et thyroïde !

NB: vous découvrez ce feuilleton estival en cours de route…le début est ici!

Aujourd’hui, partons dans les Alpes…

En fait, il y a au moins 5 origines ou causes de ce mythe des « régimes à l’iode » pour soigner la thyroïde.

Aujourd’hui, restons en France pour comprendre ce qui se passe et à partir de demain, je vous enmène faire le tour du monde.

L’origine du mythe : problème français, solution suisse…

En 1860, Napoléon III, en quête de “succès”,  conquiert un territoire pas trop difficile à s’approprier : la Savoie. Il importe donc avec cette conquête des milliers de crétins, les “crétins des Alpes” qui peuplent ce nouveau bout de France. Il s’agit alors d’éradiquer le phénomène. Certaines vedettes de la littérature médicale s’y intéressent. A l’époque, il n’y avait pas de plateaux télé ni Youtube, mais il y avait déjà des moyens de s’épancher via nombreux canaux de communication pour distiller péremptoirement ses croyances “médicales”.

Bref, plusieurs hypothèses furent discutées, étudiées… des plus racistes, aux plus ésotériques en passant par les plus farfelues. Parmi elles,  l’hypothèse de la carence en iode fut aussi testée. Mais cette hypothèse fut remise en cause à l’époque car les médecins qui firent le test se trompèrent sur le dosage. Ils en mirent trop et la supplémentation en iode provoqua alors des maux de ventre aux patients.

Ce n’est qu’en 1922 que des médecins suisses introduisent une dose minimale d’iode dans le sel de table lors d’une expérience. Cette mesure est extrêmement efficace. En quelques mois, on constate un arrêt du développement du crétinisme.